Un mystérieux mini-requin à deux têtes attrapé par un pêcheur indien
En Inde, au large de la côte du Maharashtra, à l'ouest du pays, un petit requin à deux têtes a été attrapé par un pêcheur. L'animal, qui mesure quinze centimètres, a finalement été relâché. Ce n'est pas la première fois qu'un tel poisson est pêché.
Publié : 17 octobre 2020 à 23h05 par Arnaud Joly
« Nous n’avions jamais rien vu de tel. » Ce pêcheur indien a encore du mal à réaliser ce qu’un de ses collègues a attrapé au large de la côte du Maharashtra, à l’ouest de l’Inde. En effet, un petit requin à deux têtes a été découvert dans l’eau, rapporte le Hindustan Times, relayé par le HuffPost.
« Nous ne mangeons pas d’aussi petits poissons, en particulier les requins, alors j’ai pensé que c’était étrange mais j’ai quand même décidé de le relâcher », a confié au quotidien indien, Nitin Patil, le pêcheur qui a attrapé l’animal. Étonnés de leur trouvaille, le groupe de pêcheurs a partagé les images sur Twitter.
two-headed #shark (dicephalic) recorded first time from #Maharashtra marine water. fisherman nitin patil from palghar, satpati found dicephalic Spadenose shark.
— Akshay Mandavkar�xR� (@akshay_journo) October 12, 2020
report - https://t.co/pq8zB94HPS@vidyathreya @SharkAdvocates @TheSharkStanley @akhileshkv7 @IUCNShark @anishandheria pic.twitter.com/fCIDXPd802
Un phénomène rare mais pas isolé
On y voit le petit requin, qui mesure environ quinze centimètres, avec deux têtes bien distinctes. Selon des biologistes, le poisson serait un scoliodon laticaudus (ou « requin épée ») ou un rhizoprionodon. « Nos archives montrent que les requins à deux têtes sont très rarement signalés le long de la côte indienne », a indiqué un des scientifiques.
Même si son apparition est rare, elle n’est pas inédite. En 2008, un requin bleu à deux têtes avait été vu dans l’océan Indien. Découvertes identiques en 2011 dans le golfe de Californie et au nord-ouest du Mexique. National Geographic indique que ces malformations peuvent être causées par des infections virales, des troubles métaboliques, la pollution ou un patrimoine génétique décroissant dû à la surpêche.