Pour rentrer du travail, une femme marche 7 km et en profite pour ramasser les masques jetés par terre
En revenant du travail, une jeune Parisienne parcourt 7 km à pied deux fois par semaine afin de ramasser les masques chirurgicaux qui jonchent les rues de la capitale.
1er septembre 2020 à 16h07 par Arnaud Joly
Alix vit dans le 15ème arrondissement de Paris et travaille à Levallois-Perret, au Nord. La trentenaire se rend sur son lieu de travail deux fois par semaine, et pour rentrer chez elle, elle a décidé de parcourir les 7 km de trajet à pied.
Son objectif : ramasser les masques qui ont été jetés au sol.
La jeune femme s'implique dans des actions citoyennes de ramassage de déchets depuis plus d'un an.
Devant les nombreux masques jetés au sol depuis la pandémie de Covid-19, elle pensait au départ que ce n'était pas son rôle de les ramasser et avait peur du regard des autres, avant de changer d'avis.
« Je faisais les marchés et je voyais les masques par terre. Je me disais que ce n'était pas possible ! Ça me titillait car, à plusieurs points de vue, ce n'est pas terrible », explique-t-elle.
Plus de 300 masques ramassés en trois mois
Équipée d'un masque et d'un gant, Alix a donc décidé de ramasser tous les masques sur son chemin, lorsqu'elle rentre du travail. En moyenne, elle récupère une trentaine de déchets. Depuis début juin, la Parisienne a déjà ramassé plus de 300 masques.
Afterwork activity #nomaskintheocean pic.twitter.com/ZX7xOqgzCJ
— Alix Dewatre (@AlixDwt) July 2, 2020
« Deux minutes après mon passage, il y a un autre masque par terre. Psychologiquement, j'en pleure : ce n'est pas le monde que je veux pour demain », déplore-t-elle.
Les masques ramassés seront recyclés
Après avoir ramassé ces déchets, Alix les a stockés dans des grands sacs-poubelle. Elle les a ensuite entreposés dans des cabanons, en attendant de trouver une entreprise qui accepterait de les recycler.
Militante en faveur de l'environnement, l'objectif d'Alix est d'éviter que les masques ne polluent les océans.
« Je connais la problématique des masques jetés par terre, je sais que ça termine dans les fleuves, la mer... Alors je préfère agir pour éviter qu'il y en ait partout », affirme-t-elle.
Afin de sensibiliser les autres citoyens, la jeune femme publie ses récoltes hebdomadaires sur les réseaux sociaux.
Elle souhaite éveiller les consciences, en demandant aux citadins de faire attention et de jeter leurs masques dans les poubelles de la ville.