Le vol Barcelone-New York ne répond plus, un Rafale obligé d’intervenir dans le ciel français

Des appels sans réponse ont mené à la réaction immédiate de l'armée de l'air française, responsable du ciel hexagonal

Publié : 13 janvier 2020 à 12h47 par Arnaud Joly

TROPIQUES FM
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Crédit : AFP

Des appels sans réponse ont mené à la réaction immédiate de l'armée de l'air française, responsable du ciel hexagonal. Vendredi, relate le quotidien Sud-Ouest, un Boeing qui effectuait une liaison entre Barcelone et New York, n'a pas répondu aux appels réitérés du contrôle aérien français alors qu'il volait au-dessus du sud-ouest de la France. Craignant un acte malveillant, le contrôle aérien a alors tenté de joindre l'équipage sur la fréquence internationale de détresse. Là non plus, aucune réponse.

Conséquence : l'« avion de ligne civil de type Boeing 767 – 400 a fait l'objet d'une intervention de la police du ciel », a annoncé dans un communiqué transmis au journal le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes. Un Rafale a été mobilisé en urgence afin de s'assurer « que le comportement provenait seulement d'un manquement à l'obligation de l'équipage de l'appareil de maintenir un contact radio permanent avec les contrôleurs aériens », détaille le texte.

Vendredi, les habitants de Dordogne et de Gironde ont alors entendu un bruit assourdissant dans le ciel : l'appareil a en effet franchi le mur du son. « Pour rejoindre cet appareil, l'avion de chasse a dû passer en vitesse supersonique en haute altitude », explique le commandement. Le but étant de « s'assurer au plus tôt visuellement des raisons de ce comportement douteux ». Ce qui était effectivement le cas.

« Après avoir procédé à des vérifications d'usage sur l'identité de l'appareil, puis tenté à de nombreuses reprises d'établir un contact radio, l'avion de chasse s'est montré auprès de l'équipage du Boeing sans engager la sécurité de l'appareil ni de ses passagers, poursuit le texte. Grâce à cette manœuvre, les membres de l'équipage ont réagi et repris le contact radio à 12h14 locale avec l'avion de chasse sur la fréquence de détresse. » Une enquête devra déterminer les raisons de ce long silence radio.

En 2018, l'armée dit avoir recensé 35 décollages liés à une perte de contact radio, sur les 88 décollages d'avions de chasse liés à des alertes.

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