Le Martiniquais Jules Théobald, doyen des Français, a 111 ans aujourd’hui

Son fils Christian et sa fille Gabrielle, qui vivent avec lui, ont prévu de lui concocter un bon petit plat local. Poisson et légumes péyi, c’est ce que dégustera Jules ce midi et, ça tombe bien, c’est un plat qu’il apprécie ! « Nous ne faisons rien de particulier pour cet anniversaire, à cause de la santé de mon père et de ce confinement qui n’arrange rien, ni physiquement, ni moralement », indique Christian, fils cadet du super-centenaire, père de quatre enfants au quotidien France-Antilles. « On mangera le repas habituel. C’est vendredi, alors ce sera du poisson, des légumes et un peu de pétillant sans alcool ». Un anniversaire sans chichi, mais avec tout l’amour des siens. « On fait très attention à sa santé et on pense que c’est mieux d’attendre. On ne bougera pas tant qu’il n’y aura pas de dé-confinement ».
Il s’appelle donc Jules Théobald, est Martiniquais, a officiellement 111 ans aujourd’hui (vendredi 17 avril) et est devenu l’année dernière, après le décès à 111 ans du Charentais Roger Auvin, le plus vieil homme de France !
Un honneur que l’ancien marin pêcheur a savouré avec sobriété. Mais que ces amis et voisins de la Pointe de la Vierge, à Fort-de-France, n’ont pas manqué de souligner. L’association des Habitants du Littoral de la Pointe des Nègres (HLPN) lui a remis un trophée le 27 octobre dernier, sur lequel on peut lire : « Ton histoire de vie est une grande science pour nous ».

Officiellement né le 17 avril 1909, Jules pourrait avoir 2 ans de plus. Les déclarations de naissance étant tardives à l’époque. Mais, qu’importe. Ce qui l’est en revanche, c’est qu’il est heureux de sa vie, même si la maladie limite un peu son autonomie. Sa vue encore claire l’année dernière s’est beaucoup dégradée depuis. Et, dans son fauteuil roulant, même s’il n’entend plus trop bien non plus, il profite de la télévision aux côtés de ses enfants. « On regarde du sport à la télé, on discute, mais il ne peut plus jouer aux dominos par exemple… »

Pour cette famille qui vit « dans une petite maison, en bord de mer », le confinement n’est pas simple. « On vit très mal ce confinement, nous sommes coincés dans une petite maison nuit et jour. Mais comme tout le monde, on s’habitue », assure Christian. « Mon père est au courant de ce qu’il se passe, mais il n’a pas conscience de l’ampleur de la situation ».
A 68 ans, le fils de Jules, s’autorise une sortie une fois par semaine, pour les courses notamment. Mais il reste très prudent, car il a un objectif : « Je veux vivre jusqu’à 111 ans ! ».