Coronavirus : Selon le conseil scientifique, l’épidémie pourrait s’aggraver en Outre-Mer

C'est une certitude pour le conseil scientifique Français sur le Covid-19. Selon eux, l'épidémie de coronavirus va s'aggraver dans les territoires ultramarins d'ici quelques semaines. Il est donc urgent de réorganiser les hôpitaux.

Publié : 6 mai 2020 à 10h50 par Arnaud Joly

TROPIQUES FM

Dimanche dernier, lors de la conférence de presse tenue par le gouvernement sur l'évolution et la gestion de l'épidémie de covid-19, le Premier Ministre a annoncé que la situation était "sous contrôle" dans les départements ultramarins. Pourtant, dans la communauté scientifique on s'inquiète de la tournure que pourrait prendre l'épidémie de coronavirus sur ces territoires. 

Dans un avis daté du 8 avril et publié le 10, le conseil scientifique Covid-19 met en garde sur la situation sanitaire dans les territoires ultramarins. Pour le conseil scientifique Covid-19, il n'y a pas de doute l'épidémie va bel et bien s'aggraver dans ces départements. Les membres du conseil évaluent de 3 à 4 semaines le décalage entre nos régions et la France Hexagonale.

Toutefois, ils précisent bien qu'il est impossible aujourd'hui de dire quand les pics épidémiques seront atteints et quel niveau ils atteindront dans chaque territoire".

Pour le conseil, il est donc urgent de réorganiser les hôpitaux sur ces territoires, en renforçant les capacités hospitalières avec par exemple l'appui de la réserve sanitaire et du Service de santé des armées (SSA). Certes, les capacités de réanimation de cas graves de Covid-19 sont loin d'eÂtre saturées mais il n'en demeure pas moins qu'elles sont "actuellement rares", note le conseil scientifique.

Mais ils s'inquiètent surtout de l'impact que pourrait avoir le Covid-19 sur les populations ultramarines. Bien que plus jeunes et donc considérées comme moins à risque face au virus, elles présentent toutefois plus de comorbidités comme l'hypertension, le diabète et le surpoids.

Des recommandations 

Pour le conseil scientifique, compte tenu des délais d'acheminement des équipements, il faut donc dès à présent anticiper les besoins en lits de réanimation en évaluant la faisabilité et le gain qu'apporteraient des mesures telles que la déprogrammation de la chirurgie non essentielle, la conversion de lits de réanimation pédiatrique en réanimation adulte, et la sollicitation du secteur privé".

Sur le plan local, la communauté scientifique partage cette inquiétude. Une réunion à l'initiative du Conseil Régional doit se tenir ce mercredi. 

Autre recommandation du conseil scientifique, l'augmentation du nombre de tests diagnostiques en renforçant certains laboratoires hospitaliers. Cela passera par la commande de matériel spécifique la formation des équipes et une accélération de la mise en phase opérationnelle. Ils préconisent également la mise en place d'un partenariat public-privé et jugent "impératif" d'éviter les ruptures de stock en matériel de protection  comme les masques, surblouses, gants et gels hydroalcooliques. Enfin, en ce qui concerne l'accès aux traitements en cours d'étude, le conseil scientifique juge nécessaire d'organiser, "de manière médicalement controÂlée "dans le cadre de procédures mises en place.

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