Coronavirus : fermeture dès minuit "des lieux recevant du public" non essentiels
Edouard Philippe, le Premier Ministre, a pris la parole pour annoncer à compter de ce soir, minuit, la fermeture de cafés, restaurants et des commerces non indispensables.
Publié : 6 mai 2020 à 13h32 par Arnaud Joly
Pour endiguer l'épidémie de Coronavirus, Emmanuel Macron avait annoncé, jeudi, la fermeture des établissements scolaires jusqu'à nouvel ordre. Edouard Philippe, le Premier Ministre,
a pris la parole, ce samedi 14 mars, afin d'annoncer "la fermeture, à compter de ce soir minuit, de tous les lieux recevant du public non indispensables à la vie du pays". "Il s'agit notamment des restaurants, cafés, cinémas, discothèques. Les lieux de culte resteront ouverts, mais les rassemblements et les cérémonies devront être reportés. Il s'agit également de tous les commerces, à l'exception des commerces essentiels. Resteront notamment ouverts les magasins et marchés alimentaires, les pharmacies, les stations essence, les banques et les bureaux de tabac et de presse", a détaillé le Premier Ministre. "Tous les services publics essentiels à la vie de nos concitoyens resteront évidemment ouverts. Les transports urbains continueront de fonctionner, mais j'appelle les Français à diminuer leurs déplacements et en particulier à éviter les déplacement interurbains."
Une décision que le Premier Ministre a expliquée par l'accélération de la diffusion du virus dans le pays et par une augmentation très importante du nombre de personnes en réanimation dans certains territoires. "Nous observons d'autre part que les premières mesures prises de limitation des rassemblements sont imparfaitement appliquées. L'immense majorité des scientifiques le dit, la meilleure façon de freiner la progression de l'épidémie, c'est ce qu'ils appellent la distanciation sociale", a-t-il expliqué. "Je sais que c'est un concept qui nous rebute, nous Français, parce que nous sommes un peuple qui aime se rassembler, parce que nous sommes un peuple joyeux, heureux de vivre ensemble, peut-être même encore un peu plus quand la peur commence à gagner les esprits", a-t-il poursuivi. Il a expliqué ensuite qu'il avait vu trop de gens dans les cafés, les restaurants depuis les annonces du président. "Pour quelques semaines, ce n'est pas ce que nous devons faire", a-t-il souligné.