Bien-être animal : fin des animaux sauvages dans les cirques
Ce mardi 29 septembre, le gouvernement a annoncé une série de mesures, parmi lesquelles la fin progressive de la présence d'animaux sauvages dans les cirques itinérants.
30 septembre 2020 à 9h38 par Arnaud Joly
Les tigres et les lions n’auront désormais plus leur place dans les cirques itinérants a annoncé Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique. Par ailleurs, c’est également la fin des élevages de visons d’Amérique pour leur fourrure et celle de la reproduction et de l’introduction de nouveaux orques et dauphins dans les trois delphinariums du pays.
Fauves, éléphants, orques, dauphins ou encore visons : il est temps d’ouvrir une nouvelle ère dans notre rapport à ces animaux. Je présente aujourd'hui des mesures en faveur de l'amélioration du bien-être de la faune sauvage captive : https://t.co/9I02prdCu9
— Barbara Pompili (@barbarapompili) September 29, 2020
En ce qui concerne les cirques itinérants, la ministre a justifié la décision en déclarant qu’il n’était "plus responsable de transporter des hippopotames ou des fauves de communes en communes", mais que cela ne remettait pas en cause l’existence de ces cirques.
« Notre époque a changé dans son attitude à l’animal sauvage. »
Afin que les cirques puissent effectuer cette transition, Barbara Pompili a annoncé la mise en place de programmes d’accompagnement ainsi que des formations pour les employés qui souhaiteraient se reconvertir. A ce titre, le gouvernement va débloquer 8 millions d’euros.
Barbara Pompili n’a pas donné de délais pour la mise en application de ces dispositions. Plusieurs questions se posent, notamment en ce qui concerne le sort des quelques 500 fauves en captivité dans les cirques. Ces derniers ne peuvent être relâchés en liberté puisqu’ils ne sauraient survivre dans un environnement qui n’est finalement plus le leur.
En Europe, près de 20 pays ont limité ou interdit la présence d’animaux sauvages. Certaines communes en France l’ont aussi déjà fait.
La préoccupation du bien-être animal grandit dans la société. La multiplication de vidéos publiées sur les réseaux sociaux et dénonçant les mauvaises conditions de vie des animaux y ont certainement joué un rôle. Les propositions de Barbara Pompili arrivent peu de temps après la création d’une pétition demandant un référendum pour les animaux. Cette pétition a récolté 750 000 signatures et a été soutenue par 141 parlementaires.