Un appel à la grève à la RATP à partir de mercredi soir
Le deuxième syndicat de la Régie s'associe au mouvement national lancé à la SNCF. Les éventuelles perturbations sur le trafic seront connues ce soir.
15 septembre 2020 à 9h57 par Arnaud Joly
Crédit : Le Parisien
La CGT-RATP, deuxième syndicat de la Régie, s'associe au mouvement de grève nationale prévu jeudi à la SNCF. Dans son préavis de grève, la CGT-RATP annonce que le mouvement débutera mercredi 16 septembre à 22 heures et se terminera vendredi 18 septembre à 7 heures du matin. Mais il faudra attendre mardi soir pour savoir si le mouvement se traduira par d'éventuelles perturbations pour les voyageurs franciliens.
Un rassemblement intersyndical est prévu jeudi à 14 heures Place de la République à Paris. A noter que l'Unsa, la principale force syndicale à la RATP, ne s'associe pas à cette mobilisation.
Les revendications de la CGT portent sur les conséquences économiques de la crise du Covid-19. Dans un tract, la CGT-RATP dénonce «les modifications des conditions de travail, de réduction des droits des salariés et de leurs conquis sociaux, de blocage des salaires». Elle pointe «un plan de relance alors qu'il nous faut en réalité un plan de rupture» et donne rendez-vous à tous «les salariés et les agents» pour «contraindre la Direction à abandonner ses plans régressifs».
La CGT dénonce des «plans sociaux déguisés à la RATP»
Les adhérents de la CGT-RATP revendiquent l'augmentation de la valeur du point statutaire, l'intégration des primes dans le salaire statutaire, le respect des règles sanitaires, la fin des «plans sociaux déguisés à la RATP», l'abandon de la réforme Macron des retraites et l'ouverture de négociations pour tendre vers les 32 heures à la RATP.
Le mouvement de grève nationale prévu jeudi à la SNCF devrait être de «faible ampleur», a estimé lundi sur Europe 1 le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari. «Pour l'instant, nous avons 100% du trafic et 70% des passagers et nous avons une marge au regard d'un mouvement qui devrait être de faible ampleur», a-t-il ajouté Djebbari, estimant que ce mouvement est «assez illisible» dans ses motifs.