Le plan de relance prévoit 1,5 milliard d’euros pour l’Outre-Mer
Cette somme servira à financer des rénovations de réseaux d'eau, de bâtiments publics ou de routes notamment.
3 septembre 2020 à 9h20 par Arnaud Joly
Jean Castex, Premier Ministre
Crédit : AFP
1,5 milliard d’euros, c'est la somme qui sera consacrée au sauvetage de l’économie dans les Outre-mer. Mesures sociales, rénovation des réseaux d’eau et des bâtiments publics, transformation agricole mais aussi accélération des infrastructures routières sont les principales déclinaisons Outre-mer du plan de relance, qui représentent 1,5 milliard d’euros, sur les 100 milliards du plan.
« Ce 1,5 milliard, c’est le socle de ce qu’on peut identifier pour les Outre-mer », précise le ministère des Outre-mer, mais les territoires ultramarins pourront également « émarger à l’ensemble des mesures nationales du plan de relance ».
Pas de chiffrage par territoire
Pas de chiffrage par territoire, mais plusieurs axes identifiés comme prioritaires pour les Départements et régions d’Outre-mer (DROM), pour des résultats qui doivent être « rapidement visibles ».
Environ 600 millions sont ciblés pour des mesures sociales (soutien à l’emploi et à la formation, augmentation -non chiffrée pour l’instant- du nombre de « Parcours emploi compétence », ces contrats aidés dont les Outre-mer sont déjà les plus grands consommateurs).
Rénovations importantes
Le deuxième axe concerne la rénovation des réseaux d’eau et d’assainissement, particulièrement défaillants aux Antilles, à Mayotte et en Guyane. 50 millions y sont affectés. 50 millions d’euros sont aussi ciblés sur la mise aux normes des bâtiments publics (établissements scolaires, hôpitaux), dans le cadre du « Plan séismes Antilles », qui sera accéléré.
Le 4e axe concerne la transformation de l’agriculture, avec 80 millions destinés à la diversification des cultures, la modernisation des abattoirs, le renouvellement des équipements, avec pour objectif d’atteindre d’ici 2030 la souveraineté alimentaire des Outre-mer.
Accélération des infrastructures routières en Outre-mer
Une enveloppe encore non chiffrée est destinée à l’accélération des infrastructures routières en Outre-mer, et concernera notamment la Guyane et la Nouvelle route du littoral à La Réunion, un chantier gigantesque d’une route en mer devant relier le Nord à l’Ouest quasiment à l’arrêt depuis plusieurs mois. 50 millions sont aussi prévus pour soutenir le développement local (accélération des programmes « Coeur de ville », par exemple).
Les collectivités ultramarines bénéficient également de la garantie des recettes fiscales qui ont fondu avec la crise Covid, pour 200 millions d’euros. Enfin, les Collectivités d’Outre-mer (Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Wallis et Futuna), compétentes en matière économique, bénéficient elles du volet de rénovation des bâtiments public de l’Etat, (45 millions ciblés pour l’hôpital de Wallis et Futuna), et de l’accompagnement aux collectivités locales, via des prêts de l’Agence française de développement. Le gouvernement a déjà accordé 3,8 milliards d’euros aux Outre-mer, dans le cadre des mesures d’urgence liées à la crise sanitaire.