Le ministre des Outre-mer promet « d’avancer encore plus vite » sur le dossier Chlordécone

Interrogé à l'Assemblée par la députée de Martinique Josette Manin, Sébastien Lecornu a promis que les engagements pris par le gouvernement seront tenus pour réparer les ravages du chlordécone, ce pesticide toxique utilisé pendant des années dans les bananeraies de Guadeloupe et Martinique.

Publié : 23 septembre 2020 à 10h44 par Arnaud Joly

"Le territoire se meurt, les cancers se multiplient, les agriculteurs qui ont manipulé ce poison pendant des années de tolérance agonisent lentement. Nos bébés naissent avec des malformations". A l'Assemblée nationale, mercredi 22 septembre, la députée de Martinique Josette Manin a interrogé le ministre des Outre-mer sur la mise en place du processus de réparation des dégâts causés par le chlordécone. Elle a demandé quand seront mises en place les 42 propositions formulées par la commission d'enquête pour mettre en place les réparations économiques, agricoles et sanitaires induites. "A ce jour, nous restons dans l'attente de leur mise en place malgré les promesses du président de la République en septembre 2018 d'aller vers les réparations".


La réponse du ministre


En réponse, Sébastien Lecornu a expliqué que "le dossier de la chlordécone est un dossier grave, un scandale". Il a promis "d'avancer encore plus vite", saluant le travail de la commission d'enquête parlementaire. "Les délais seront tenus dès la fin d'année sur le plan Chlordécone 4. Deux millions d'euros seront débloqués pour tester le public prioritaire, notamment les femmes qui souhaitent procréer". Le ministre des Outre-mer a par ailleurs dénoncé "la récupération, le recel politicien parfois de cette question aux Antilles".